07 Oct La psychanalyse lacanienne
Jacques Lacan (1901 – 1981)
Aimer, c'est donner ce que l'on n'a pas à quelqu'un qui n'en veut pas. Jacques Lacan
Nous aimons et admirons Sigmund Freud, l’un des plus grands esprits du XXe siècle, grâce auquel les sciences humaines, et en particulier, la psychologie et la psychiatrie ont parcouru des pas de géant. Cependant, Jacques Lacan a révolutionné la psychanalyse au prix de sa propre exclusion de certaines chapelles rigides supposant détenir la vérité absolue.
Pour Jacques Lacan, ce qui compte, notamment, ce n’est pas la multiplication des mots, c’est le rapport au langage. Ce n’est pas le temps objectif, c’est ce qui reste à dire ou à ne pas dire, lorsque le réel est trop lourd.
On ne pose de question que là où on a déjà la réponse. Jacques Lacan
Le temps de la séance
Ce n’est pas le temps que dure une séance qui garantit la qualité de la séance d’analyse. Car ce qui compte, c’est ce qui est dit et non le temps objectif, celui de la montre, une séance ne doit pas s’arrêter à partir d’une unité objective du temps, celle de l’horloge, l’arrêt de la séance est indiqué par La parole exacte, la vraie parole énoncée par l’analysant et qui donne tout son sens à l’analyse et en particulier à la séance.
L’on peut parler des heures sans rien dire, et l’on peut dire une phrase pour contenir l’un des aspects fondamentaux de son existence. C’est le propre de l’aphorisme cher à Walter Benjamin, à Theodor Adorno, à certains Sages, ceux du Talmud, de la Kabbale, et à bien d’autres…
Le désir
C’est le désir qui est l’essence même de l’être humain. Désir, non pas au sens de la pulsion sexuelle, de la jouissance, mais plutôt au sens de la signification de l’existence.
Le désir est la métonymie du manque à être. Jacques Lacan
Le langage
L’être humain est un être de langage, c’est ainsi que la philosophie a défini l’homme à travers les siècles. Cela est d’autant plus vrai pour Jacques Lacan. C’est le langage qui est verbalisé, énoncé, formulé, qui sculpte l’homme, son inconscient, la réalité au sein de laquelle il se meut, celle qu’il se choisit. L’être humain est ainsi un être de la parole : « le parlêtre ».
Pour Jacques Lacan, c’est le langage qui produit l’inconscient et « l’inconscient lui-même est structuré comme un langage ».