10 Oct Crise d’angoisse et hypocondrie
L’angoisse que je venais d’éprouver, je pensais que Swann s’en serait bien moqué s’il avait lu ma lettre et en avait deviné le but; or, au contraire, comme je l’ai appris plus tard, une angoisse semblable fut le tourment de longues années de sa vie et personne, aussi bien que lui peut-être, n’aurait pu me comprendre; lui, cette angoisse qu’il y a à sentir l’être qu’on aime dans un lieu de plaisir où l’on n’est pas, où l’on ne peut pas le rejoindre, c’est l’amour qui la lui a fait connaître. (Marcel Proust, À la Recherche du temps perdu)
Pour le dictionnaire Larousse :
La crise d’angoisse est une Grande inquiétude, anxiété profonde née du sentiment d’une menace imminente mais vague : Passer une nuit d’angoisse.
Pour certains philosophes existentialistes, expérience fondamentale de l’homme, qui lui permet de saisir la réalité du monde, ainsi que la sienne propre.
Sentiment pénible d’alerte psychique et de mobilisation somatique devant une menace ou un danger indéterminés et se manifestant par des symptômes neurovégétatifs caractéristiques (spasmes, sudation, dyspnée, accélération du rythme cardiaque, vertiges, etc.).
Et maintenant, un peu de théorie freudienne : la crise d’angoisse a trois sources selon Freud :
Elle est issue du refoulement. (Est refoulé tout ce qui s’oppose au moi conscient et en particulier les pulsions (le ça)).
La crise d’angoisse peut également provenir d’un processus de défense face à la pulsion ou face à une situation liée à un traumatisme.
La crise d’angoisse peut enfin résulter du sentiment de perte : perte de l’avoir ou de l’être comme par exemple dans l’angoisse de mort. Du point de vue de la psychanalyse, cette dernière est de nature psychotique.
Comment mieux illustrer l’angoisse que dans la Nausée de Sartre, Roquentin éprouve quelque chose que Sartre nomme « nausée » et qui ressemble à un sentiment d’anéantissement, de néantisation, de projection de soi dans le vide, une réalité où tout se dérobe sous ses pieds et qui, pour Sartre, est l’expérience fondamentale de l’existence.
Autrement dit, si vous êtes angoissé comme dans Le Procès de Kafka, si vous avez des crises de panique, la nausée comme dans le livre de Sartre, si vous êtes angoissé, vous vous sentez « jeté », parce que vous avez perdu l’amour ou que vous le recherchez comme dans L’Idiot de Dostoievski, n’hésitez pas à me contacter pour envisager ensemble une thérapie adaptée à votre trouble.