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Quelques définitions qui vous aideront à mieux comprendre l'univers de la psychanalyse et à vous y retrouver.
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Le Lexique

A comme Abréaction

Ce terme fut introduit par S. Freud et J. Breuer à propos de l’hystérie. Il désigne une catharsis, une décharge émotionnelle, une libération d’affects liés aux traumatismes et par laquelle les effets pathogènes disparaissent. C’est par la narration de certains souvenirs, par leur verbalisation, que l’abréaction a lieu.

A comme Acte manqué

L’acte manqué est la mise en place involontaire d’un refoulé ou d’un désir inconscient alors même que le sujet visait une autre action. Freud s’y réfère notamment dans Psychopathologie de la vie quotidienne, et dans L’Interprétation des rêves.

A comme Acting out

L’acting out est une « mise en acte » selon Sigmund Freud, (« agieren »). Retour du refoulé, action pulsionnelle au sein de l’analyse ou en-dehors de son cadre, teintée d’une certaine violence.

A comme Affect

Expression émotionnelle d’une énergie pulsionnelle. La psychanalyse prend naissance avec le concept d’affect qui déterminera la nature des différentes névroses (hystérie, névrose obsessionnelle, névrose d’angoisse, mélancolie). Freud s’y réfère notamment dans Etudes sur l’hystérie (avec J. Breuer) et Métapsychologie. Pour Jacques Lacan, l’affect met toujours en question le sujet désirant dans sa relation à l'(A)autre ou à l’objet a (le senti-ment écrit Lacan).

A comme Agressivité

Cette pulsion agressive est la descendante et le représentant principal de la pulsion de mort, que nous avons trouvée aux côtés d’Eros et qui se partage avec lui la domination du monde. » Sigmund Freud

L’agressivité est la synthèse des sentiments et des affects violents qui nuisent à autrui. Dans Malaise dans la Civilisation, Freud explique comment l’agressivité est une figure élaborée de la pulsion de mort à laquelle la civilisation impose une forme de refoulement. Dans la Civilisation (Kultur) il existe un combat radical entre pulsion de vie et pulsion de mort.

A comme Alimentaires (Troubles)

Anorexie, boulimie, vomissements, hyperphagie, refus de s’alimenter, les souffrances psychiques s’expriment parfois par la relation au corps et à l’alimentation. La relation au sein maternel (stade oral) est ainsi déterminante. Freud a analysé le refus de s’alimenter tantôt comme étant une haine refoulée de la mère et d’autres fois comme expression d’une relation problématique à la sexualité. Il reliait ce refus à l’hystérie et parfois même à la mélancolie.

A comme Ambivalence

Rencontre entre des sentiments opposés en une même inclinaison, essentiellement l’amour et la haine. Pour le psychiatre Eugen Bleuler (1857-1939), l’ambivalence est un symptôme d’abord spécifique à la schizophrénie. Pour Freud, cette complexité est en jeu dans le transfert et plus particulièrement dans ce qu’il appelle « le transfert négatif », sentiments ambivalents du patient à l’égard du psychanalyste qui se transforment en résistance. Enfin, Freud se réfère souvent à l’ambivalence existant entre pulsion de vie et pulsion de mort (Eros et Thanatos).

A comme Amour

« Aimer c’est donner ce que l’on n’a pas à quelqu’un qui n’en veut pas ».

Jacques Lacan, Séminaire XXII

« L’amour est besoin d’être aimé par qui pourrait vous rendre coupable. »

Jacques Lacan, Séminaire VIII

L’amour est le moteur même de la vie. Sans amour, il n’y aurait pas de vie, ni de psychanalyse. « Le transfert c’est l’amour » dit Jacques Lacan et le transfert est inhérent à la relation entre l’analysant et le psychanalyste. Cependant, si la psychanalyse existe c’est parce que nous sommes tous à notre manière des naufragés de l’amour. Nous aimons mal, nous ne savons pas aimer et c’est la psychanalyse qui soignera la manière dont nous aimons, les mutilés de l’amour que nous sommes. Du point de vue de la psychanalyse, l’amour renvoie à des pulsions sexuelles qui investissent un objet par la médiation de la libido. Il est souvent inséparable de la haine au sein d’une ambivalence des sentiments existant notamment dans le complexe d’Oedipe.

Les sentiments d’amour sont d’une telle ambivalence, que Jacques Lacan n’hésitera pas à parler de « haineamour », les deux termes inséparables renvoyant à la complexité des sentiments humains.

Du point de vue de la philosophie, l’amour pose la question de « qui » l’on aime et non du « quoi », c’est-à-dire, les qualités de celui que l’on aime. Si j’aime l’autre parce qu’il est beau, c’est donc que j’aime la beauté et non pas l’autre, si j’aime l’autre parce qu’il est intelligent, ce n’est pas l’être de l’autre que j’aime mais l’une de ses qualités, à savoir, son intelligence… Aimer l’autre, du point de vue philosophique (Platon, Aristote et plus tard Pascal, plus proche de nous Jacques Derrida), c’est aimer l’unicité de l’être de l’autre, de l’irréductibilité de l’autre, jamais de ses qualités. C’est aimer le mystère de l’autre, l’infini en l’autre et, simultanément, sa nécessaire finitude. Sa proximité mais surtout, la grâce de son étrangeté.

L’amour est ce qui édifie les individus, ce qui les construit et les rend meilleurs. Sans l’amour de ses deux parents, chacun assumant le rôle spécifique à sa différence sexuelle, l’enfant ne peut se construire. Sans Amour, il n’y aurait pas d’espèce humaine.

A comme Analyse

« Quiconque veut pratiquer des analyses sur d’autres doit auparavant se soumettre lui-même à une analyse par quelqu’un d’expérimenté. » Ecole de Zurich

« L’analyste lui-même, dont dépend le sort de tant d’autres personnes, doit connaître et contrôler jusqu’aux faiblesses les plus secrètes de son propre caractère ; et ceci est impossible sans une analyse pleinement achevée. » Ferenczi

La psychanalyse n’est pas simplement l’acquisition de connaissances théoriques. Elle constitue l’expérience d’une transmission. Elle est le produit d’une intelligence de soi et de l’autre, d’une intuition, et nécessairement d’un savoir théorique. Cependant, par-delà l’expérience de l’analyse de son propre inconscient qui permettra l’analyse d’autres inconscients, dans la distance à l’égard des autres et dans la connaissance de soi-même, l’analyse est un souci humain, ou plus précisément, un souci humain tourné vers l’humain. Il s’agit bien de souffrance, de celle d’être sur terre, ou sur la terre, inséparable de notre condition de mortel. Le psychanalyste se doit d’entendre cette souffrance, de la percevoir, d’en avoir une intuition qui s’origine dans le vécu de sa propre souffrance, tout en extrayant l’analysant de sa solitude. Affaire de silence et de langage qui nous rapproche des autres et de notre propre vérité.

A comme Antigone

Fille d’Oedipe et de Jocaste, Antigone est issue d’un inceste. Créon, roi de Thèbes, dont elle est la nièce ordonnera d’abandonner le corps de son frère sans sépulture, pour trahison à l’égard de la cité. Elle s’y opposera et enterrera malgré tout son frère Polynice. La loi morale, pour autant qu’elle participe de l’humanité de l’homme, contredit, dans ce mythe, celle de la politique. Comme dira Jacques Lacan, Antigone est l’héroïne qui « ne cède pas sur son désir ». Antigone n’ayant pu laisser son frère sans sépulture, l’inhumera au prix de sa vie : elle sera emmurée vivante (Eschylle) ou selon une autre version elle se pendra elle-même (Sophocle). De nombreux écrivains reprirent ce mythe dont Racine, Holderlin, Cocteau, Anouilh, Brecht, Yourcenar etc. L’histoire d’Antigone fait apparaître un paradoxe irréductible : c’est l’individu issu d’une des transgressions les plus abominables et des plus abjectes (l’inceste) qui est porteur d’un idéal des plus humains et des plus moraux : donner une sépulture au défunt. Cependant, il ne s’agit pas de n’importe quel défunt, car il s’agit de son frère qui a trahi la cité. Si entre sa mère et la justice, Camus a choisi sa mère, entre son frère et la justice, Antigone choisira son frère. Elle donnera sa vie pour un idéal qui est l’un des fondamentaux de l’humanité : donner une sépulture aux défunts. L’un des fondements de la civilisation pour Freud (Totem et Tabou).

A comme Après-coup

L’événement traumatisant (trauma = coup) échappant à toute possibilité d’intégration par l’instance consciente est « refoulé » dans l’inconscient et réapparaît violemment à la suite d’un autre vécu insupportable. C’est dans les traces du trauma que l’après-coup s’inscrit, empruntant les sillons du traumatisme originaire.

A comme Association libre

« Tout comme nous faisons de l’individu notre ennemi par la mise à découvert de ce qui est en lui refoulé, la société, quant à elle, ne peut pas répondre avec faveur et sympathie à la mise à nu, sans égard, de ses nuisances et déficiences; parce que nous détruisons des illusions, on nous reproche de mettre en danger les idéaux. »
Sigmund Freud

L’association libre constitue une technique freudienne reposant sur certains fonctionnements de l’inconscient : des images, des termes, des souvenirs sont verbalisés successivement. Bien qu’a priori étrangers les uns aux autres, ces éléments sont intimement liés entre eux au sein d’une logique inconsciente mise à jour par le travail analytique. C’est, en particulier, dans les Etudes sur l’hystérie que Freud désigne ce savoir-faire découvert grâce à ses patientes.

B comme Besoin

Le besoin est à distinguer du désir. Il est de l’ordre de la nécessité ou de la pulsion, tandis que le désir concerne les voeux, les souhaits, les aspirations. Pour être bref, le besoin est relatif au corps tandis que le désir est relatif à l’âme. Depuis Platon et même avant Platon, chez certains présocratiques par exemple, le besoin étant lié à la chair, doit être maîtrisé, contrôlé, « apprivoisé ». C’est le symbole de l’animal en soi. Tandis que le désir est plus spirituel, plus moral, plus intellectuel.

C comme Catharsis

Le terme « catharsis » est un terme grec qui prend sens avec Aristote (385-322 av. J-C). Etymologiquement, il signie un nettoyage, une purification. Pour Aristote, il s’agit d’une purification de l’âme, d’une libération des passions grâce au théâtre et en particulier à la tragédie.

En psychanalyse, la libération des affects enfouis dans l’inconscient, leur extériorisation est dite cathartique.

C comme Complexe de Castration

A l’origine, Cybèle, déesse de Phrygie, a suscité la folie chez son amant chez son fils en empêchant ce dernier de se marier. Il se castra lui-même avant de se suicider.

Selon Sigmund Freud, le complexe de castration désigne la peur qu’éprouve l’enfant, autour de trois ans, de perdre son pénis en découvrant que sa mère n’en n’a pas. La différence sexuelle se définit pour lui par une perte de phallus chez la femme. Posséder ou non le phallus constitue la problématique du stade phallique. Cf. Trois essais sur la théorie sexuelle.

C comme ça

Sigmund Freud considère trois instances dans l’individu : le ça, le moi, le surmoi. Le ça concerne l’instinct, les pulsions, en particulier, les pulsions de vie et les pulsions de mort, le moi désigne le conscient et le surmoi signifie l’instance symbolique ou parentale (voir Sigmund Freud, Le Moi et le ça).

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