L’expatriation et les Expatriés, les immigrants, les exilés

L’Expatriation et les Expatriés

« Nul n’est prophète en son pays »

 

Nous vivons dans un monde où nous sommes de plus en plus nomades. L’expatriation définitive ou transitoire, les voyages, plus ou moins longs sont une richesse. Les raisons sont multiples : elles peuvent être professionnelles, personnelles, familiales, ou encore intellectuelles (poursuite d’études à l’étranger).

Vivre un nouveau départ, recommencer, rencontrer un nouveau pays, une nouvelle langue, de nouvelles personnes avec une autre culture, une autre conception de l’existence et vivre de nouvelles expériences.

Pourtant, souvent,  la nostalgie nous submerge, le sentiment de tout recommencer et non pas de poursuivre une tâche, d’illusions en désillusions, réapprendre à se connaître et à connaître les autres, ceux et ce que l’on laisse,  reviennent à la mémoire dans les moments de doutes et de difficultés. La question fondamentale est alors la suivante : que quitte-t-on vraiment lorsque l’on quitte son pays ?

Partir, revenir…

L’aller simple ou l’aller-retour sont-ce là  deux options qui s’offrent à ceux qui s’exilent ? L’aller simple désignerait-il la réussite de l’expatriation ? L’aller-retour représente-il un échec ?

Est-il possible de revenir ? Et pourquoi revenir ? Avons-nous fait le tour de la question ? S’agissait-il de partir ou de trouver de nouveaux espoirs, un nouveau pays, une nouvelle patrie ?

L’exil, de quoi est-il le signe ? S’il s’agit d’une quête, de quelle quête s’agit-il ? S’agirait-il d’une quête de sens ? De distance ? S’agirait-il de précipiter un deuil qui n’a pas été effectué?

Alors, lorsque ces questions se posent, il est nécessaire de faire le point et de verbaliser ce qui est resté à la traîne… et ce que l’on est venu chercher, chez soi (?), loin de chez soi.