Psychanalyse et religion

La psychanalyse n’est pas appréciée par les « religieux » au sens classique du terme, par ceux qui ont tendance à utiliser la religion comme instrument de pouvoir sur l’esprit.

Car, il existe plusieurs rapports à la religion : lorsque cette dernière entrave l’intériorité, l’intimité, la subjectivité, lorsqu’elle se double d’un fonctionnement idéologique et totalitaire, elle est incompatible avec la psychanalyse dont l’objet est la libération : libération des névroses, des symptômes, des addictions, des pulsions, de toutes sortes d’assujetissement, y compris l’assujetissement à autrui.

En revanche, se mesurer à soi-même, interroger son héritage culturel, religieux, son rapport au divin, peut permettre d’accéder à un ailleurs dans la mesure où l’altérité demeure l’une des priorités premières de ce processus.

Cependant, le « religieux », le rapport au religieux,  n’est pas à considérer dans le sens classique du terme mais dans son sens réflexif, provenant de l’intime, de la pensée, de l’arrachement à toute idéologie.

La finalité de la psychanalyse est la subjectivation, la structuration de la personnalité, afin de permettre une relation saine à l’altérité.  Il ne s’agit pas de narcissisme mais de subjectivité…