Ariane KALFA Addictions et Dépendances 0610485798

 

Du latin addictus signifiant « adonné à » un créancier, être soumis à un maître, être l’esclave d’un être humain. Aujourd’hui ce terme a gardé la nuance d’esclavage mais il s’agit plutôt de substances, de comportement psychique et/ou physique, tel que l’anorexie mentale par exemple, pour les anglophones, il s’agira plutôt de « dépendance ».

L’addiction est une dépendance à une activité (le sport, le jeu, par exemple) ou à une substance (l’alcool, une drogue etc.), à une personne (dépendance affective) qui nous transforme en prisonnier, en esclave, en nous ôtant toute liberté.

Si bien que ne nous vivons qu’à travers et qu’à partir de cette addiction.

Lorsqu’une privation de l’activité ou de la substance a lieu il y a du même coup une perte de repères, une certaine violence peut s’établir.

Lorsqu’il y a addiction, le seul lien à la réalité et au monde passe par elle, et c’est cela le plus difficile, trouver un autre rapport à la réalité, d’autres repères, un autre lien qui nous relie au réel et aux autres.

 Le monde n’existe que par les liens humains que nous élaborons, lorsque l’addiction se substitue aux relations humaines, lorsque le manque, l’absence, la privation occupent tout l’imaginaire, la réalité du monde et du psychisme se réduisent à une dépendance nocive, car ce qui nous constitue fondamentalement comme être humain est la liberté.

La première addiction, la plus fondamentale, la plus originelle, la plus déterminante dans l’existence, est selon Sigmund Freud, celle qui lie le nourrisson à la mère. La mère qui représente la toute-puissance et qui répond à tous les besoins du nourrisson qui le nourrit et le comble par sa présence, doit dans l’ordre des choses laisser place à une autonomie certaine, une indépendance inéluctable qui se constitue au fur et à mesure que l’enfant grandit. Lorsque cette évolution vient à devenir problématique, les addictions prennent le relai de la mère, et c’est leur objet qui devient tout-puissant. Une véritable régression s’instaure.

L’addiction la plus répandue, la plus saine, la plus utile est celle à l’amour des autres, mais afin d’y accéder, il faudra que la mère libère son enfant de telle sorte qu’il puisse aimer d’autres personnes.

Ariane Kalfa 0610485798

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