LE SUICIDE, L’OPPROBRE SOCIAL ET LE SECRET DE FAMILLE

Les tentatives de suicides ainsi que les suicides sont souvent des actes dont on évite de parler aussi bien en société qu’au sein de la famille.

Il concerne en priorité les jeunes en crise d’adolescence en mal de trouver leur place au sein de leur famille et de la société. Si le suicide des jeunes est en recrudescence, ce qui est symptômatique d’une société en crise de sens et de valeurs, le suicide des adultes et des personnes âgées augmente également.  Ils sont parfois la conséquence d’une lourde dépression ou d’autres épisodes psychotiques profonds. 

Les  familles les plus destructurées, les plus souffrantes,  sont celles qui ont connu le suicide d’un père ou d’un grand-père. C’est l’acte qui laisse le plus d’effets néfastes voire irreversibles sur le plan psychique. il constitue le tabou familial par excellence.

La recrudescence des suicides provient d’une absence généralisée dans notre société des sentiments humains les plus simples et les plus élémentaires, telle que la bienveillance, la politesse, le respect, l’humanité, l’amabilité, l’altruisme.  Nous sommes, en effet, au sein d’ une société de plus en plus ardue et cruelle, où les êtres humains s’endurcissent pour survivre, où l’indifférence constitue une nouvelle forme de cruauté, où la solitude et l’individualisme font force de loi.

Or, il semblerait que nous souhaitons de plus en plus souvent choisir notre mort ainsi que le moment de notre mort. S’agit-il d’une forme de suicide banalisé bien qu’illégal ?

Si nous ne choisissons pas de naître, nous souhaitons choisir notre mort comme si cela pouvait consoler du fait de ne pas avoir choisi notre naissance.

Serait-ce là une consolation ?

Le suicide — du latin suicidium, terme composé du préfixe sui,

« soi», et du verbe caedere, « tuer » est l’acte de mettre fin à ses jours.

Le plus souvent cet acte succède à une période de désespoir, telle qu’une dépression, un burning out dans certains cas, une pathologie mentale notamment la schizophrénie, ou encore d’autres dysfonctionnements cérébraux, certaines addictions, par exemple. Certaines dimensions qu’il ne perçoit pas semblent submerger le suicidaire. 

Ce que le suicidaire ne perçoit pas :

  • Le suicidaire ne croit pas que le désir de se suicider est une phase de transition qui peut être dépassée, car sa souffrance est trop profonde, voire insoutenable à un moment précis.
  • La valeur suprême de l’existence et en particulier de sa propre existence, ce qui demeure inaccessible à la pensée du suicidaire.
  • La question du sens de l’existence et en particulier, du sens de sa propre existence.
  • Le suicidaire pense qu’il est absolument libre alors qu’il est le plus souvent tributaire d’un ensemble de facteurs qui le pousse au suicide.

Parfois, il suffit d’une main tendue, de la part de la bonne personne, pour que le suicide n’ait pas lieu.

Aujourd’hui, le suicide est la première cause de mortalité dans le monde, et pourrait être évitée en résorbant les fléaux de la postmodernité, tels que la solitude, le chômage, la consommation de stupéfiants, tous les facteurs qui participent d’un sentiment profond d’inutilité.

Un conseil : Il faut toujours parler d’un désir de suicide, ne jamais rester seul avec ce sentiment profond de désarroi.

 

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