Psychanalyse, Thérapie et coaching de vie à distance

Alors que la psychothérapie, la psychanalyse et le coaching à distance sont répandus aux États-Unis et au Canada, ils sont en revanche peu pratiqués en France. Comment expliquez-vous cette réticence ? Provient-elle des psychothérapeutes ou des patients ?

A.K : La France est toujours en retard et les États-Unis toujours en avance. Nous y venons lentement mais sûrement. Il y a beaucoup d’a prioris et de préjugés à propos de la psychothérapie à distance et beaucoup de rigidité de la part des psychanalystes. Je ne pense pas que Freud aurait hésité à travailler par téléphone en 2015. Les outils techniques participent des mutations sociales et il faut en tenir compte. La conception du temps a changé, tout est plus immédiat, la conception du temps a changé. La psychanalyse devrait s’adapter à cette immédiateté actuelle. On y gagnerait à utiliser les nouvelles technologies pour soigner les patients.
Pourquoi ne pas utiliser en psychanalyse les outils numériques que l’on privilégie aujourd’hui comme internet, les sms, la webcam etc.? C’est une preuve d’ouverture. D’autant plus que le monde dans lequel nous vivons est de plus en plus nomade. Il faudra que la psychanalyse s’adapte à la société actuelle et au nouveau nomadisme du XXIe siècle.
La psychanalyse elle-même est en mutation. C’est une chance pour la psychanalyse si les outils de communication sont bien utilisés. On peut choisir un psychanalyste provenant d’une autre culture, d’un autre pays, c’est une opportunité extraordinaire. C’est un autre inconscient, un inconscient étranger. C’est une chance pour l’intelligence et pour la culture. C’est aussi une chance pour le psychothérapeute qui lui-même devient nomade.
Le nomadisme du XXIe siècle est une opportunité pour les sciences humaines et pour la civilisation. On s’aperçoit alors que les grandes problématiques de notre siècle sont les mêmes que l’on vive en Europe, en Asie ou aux États-Unis. On a atteint une crise du sens et c’est au psychothérapeute ou au psychanalyste d’orienter les patients vers une quête d’eux-mêmes. On ne peut plus se contenter de soigner, car la crise du sens est telle qu’elle sous-entend tout le cheminement psychanalytique quel que soit l’âge auquel le patient commence sa psychanalyse : crise idéologique, philosophique, religieuse, métaphysique. le libéralisme occidental ne suffit plus, la misère dans d’autres parties du monde encourage les gens à se poser de vraies questions et donc les psychanalystes ne sont pas là pour proposer du sens mais pour aider chaque être humain dans son cheminement spécifique, en son irréductibilité subjective, en sa singularité pour y apporter sa propre réponse.

 

Ariane Kalfa 20 ans d’expérience

Première séance de psy gratuite 

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