Soulager la souffrance et aller au-delà

Soulager la souffrance humaine telle est l’obsession la plus intime de Freud. Cependant, la souffrance parle, pour Freud, elle parle de celui qui souffre, de sa vérité profonde, de son histoire et de la manière dont il l’a vécue. C’est ce qu’expriment les symptômes, qu’ils soient liés au corps ou non. C’est ce que révèlent les rêves, les actes manqués, les lapsus et autres signes qui nous dirigent vers la connaissance de l’inconscient. Car, la plus grande découverte de Freud est celle de l’inconscient, de cet étranger, cet unheimlichkeit, cette inquiétante étrangeté  qui vit en chacun de nous sans la connaitre pour autant, dont fait partie l’inconscient qui se forme entre l’âge d’un à trois ans pour Freud. C’est ce qu’il écrit dans une lettre à son ami Fliess. 

Freud découvre également que l’appareil psychique se divise en trois instances : le ça le moi et le surmoi. Le ça recouvrant le pulsionnel, le moi, le conscient et le Surmoi, l’instance de la loi. 

Cependant, outre les découvertes majeures de Freud l’essentiel de son apport aux sciences humaines est ailleurs. 

Je pense que l’essentiel de la psychanalyse réside en ce qu’elle révèle des capacités possédées par l’homme,  de se mesurer à sa propre souffrance et au sens de son existence.

Mais également au courage qu’exigent le désir ainsi que la possibilité de se réinventer soi-même. Le premier des courages étant le courage d’exister à partir duquel il faudra aller au-delà.